Sous son linceul blanc, le Rhône a des airs de patient fiévreux. | Heidi.news / RBH
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A la source du Rhône, au chevet du «glacier-mère» de la Suisse

Les glaciers ont longtemps suscité la peur dans les vallées. Leurs neiges éternelles — parfois meurtrières — étaient perçues comme le refuge d’âmes en peine. Un purgatoire dont les catastrophes naturelles ne pouvaient être que la manifestation d’une «colère divine». Depuis, l’essor du tourisme alpin — qui a germé avec l’arrivée des premiers touristes anglais dans les années 1850 – a profondément bouleversé notre rapport à ces géants de glace. Au glacier du Rhône, c’est en se plongeant dans les entrailles de la bête – d'antan sacrées – qu’on constate au mieux son agonie.

Publié le 09 septembre 2022 10:15. Modifié le 12 septembre 2022 12:45.

Dans la grotte du glacier du Rhône, l’urgence climatique se mesure aux gouttes qui nous tombent sur la tête. Il faut dire que l’exploitation de ce tunnel gelé – qui a débuté dans les années 1870 – s’est transformée en véritable course contre la montre. Chaque année, le glacier recule d’une dizaine de mètres, si bien que la galerie doit sans cesse être déplacée, et recreusée.

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Depuis 1870, une grotte de glace permet de pénéter dans l'intimité du glacier. La famille Carlen l'exploite depuis quatre générations. | Heidi.news / RBH

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