La reconnaissance faciale fait des visages un nouveau territoire occupé en Palestine
Amnesty publie une enquête choc sur l’utilisation de la reconnaissance faciale par Israël à Hébron et Jérusalem-Est, en Cisjordanie. Pour l’organisation, le recours à ces technologies, sous couvert de sécurité, viole les droits humains et sert l’expansion des colonies et l’expropriation des terres palestiniennes.
On le sait depuis une enquête du Washington Post qui a fait le tour du monde en 2021: l’armée israélienne utilise la reconnaissance faciale pour surveiller les Palestiniens. Ce mardi 2 mai 2023, Amnesty International va plus loin et publie un rapport consacré à l’utilisation de ces technologies à Jérusalem-Est et à Hébron, deux cités contrôlées (tout et en partie) par les forces israéliennes. Le document de 80 pages dresse les contours de systèmes de surveillance de masse dignes de la série d’anticipation Black Mirror. L’Etat d’Israël n’a pas commenté.
Le document, intitulé «L’Apartheid automatisé», révèle l’existence d’un système de reconnaissance faciale baptisé Red Wolf. Mis en place dans certains checkpoints de Hébron, le système permettrait à l’armée israélienne de scanner les visages, d’alimenter des bases de données associées et de bloquer le passage des personnes recherchées ou non enregistrées.