A Milan, une quarantaine qui n'en a pas encore l'air
Milan, 8 mars 2020, premier jour du confinement général de la Lombardie et d'une partie de la Vénétie, 15 millions d'habitants. Etat de nos reporters: Gea, 40 ans, un peu froid, température: 36,9 °C. Gabriele, 42 ans, aucun symptôme de grippe, température: 36,8 °C. Pour l'instant, l'insouciance semble dominer, sauf pour ceux qui, dans la nuit de samedi à dimanche, ont pris d'assaut les trains vers le sud pour échapper à la zone rouge.
Autant le dire d’emblée: si nous autres Milanais devions inspirer le reste du monde, alors nous sommes tous fichus. Nous, vous, Milanais, Lombards, Italiens, Suisses, Français, Européens.
Nous l’avons compris dès le premier jour, à quatre heures l’après-midi, ce dimanche d’Armageddon, jour de l’ultime combat entre le bien et les forces du mal, en montant sur le toit du Duomo, la cathédrale emblématique de Milan. Le circuit touristique n’était pas fermé, alors que nous étions entrés dans la quarantaine la plus sévère qu’une capitale occidentale ait jamais connue en temps de paix, du moins sur le papier.