Destins croisés de deux escorts: Sarah qui devint espionne et Zahia qui devint star
L’affaire Zahia, du nom de la call-girl d’origine algérienne ayant couché avec les footballers français Ribéry et Benzema, a refait surface en France fin février 2020. Un avocat a déposé une demande d’acte préalable à une requête en révision. Il veut rouvrir le dossier et impliquer le Genevois Yves Bouvier, en s’appuyant sur le témoignage d’une certaine Sarah. Heidi.news a reconstitué toute l’histoire et l’a recoupée avec des centaines d’e-mails et de SMS. Au-delà du cas très médiatique de Zahia apparaît, plus problématique, un système de recrutement de jeunes femmes à qui l’on fait miroiter des carrières dans la téléréalité et qui sont «offertes» à des amis et des partenaires d’affaires d’Yves Bouvier, souvent liés au monde de l’art.
Elle a un permis de conduire catégorie B et une personnalité qu’elle estime «solaire, généreuse, à la recherche de solutions, dans le plus grand respect des clients». Selon son CV, Sarah (prénom modifié), née en Argentine en 1971, parle cinq langues à la perfection, a travaillé dans le business center d’un grand hôtel au Koweït, a été guide touristique à Tahiti, tenancière d’un café à Rome puis traductrice et interprète pour plusieurs administrations italiennes, jusqu’en 2009.
Cette année-là, Sarah n’a plus rien. Alors cette figure de la débrouille, cette précaire qui fait de l’équilibre sur la frontière instable entre la légalité et le maraudage, va s’inscrire, en juillet 2009, auprès de la Brigade des mœurs à Genève, pour exercer l’activité d’escort girl.
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