Entre Sierre et Zinal, Kilian Jornet et moi, et moi, et moi

Voici que démarre, au pas de course, la deuxième partie de cette exploration, les épisodes 7 à 12. Ce dimanche 11 août, notre auteur Charlie Buffet a couru Sierre-Zinal. L'icône catalane Kilian Jornet aussi, remportant la compétition pour la 7e fois 2h25’30”, battant de plus de 3 minutes le record vieux de 16 ans. L'occasion d'un portrait de ce coureur de légende, enfant d'une montagne libre où chacun est responsable de ses actes - et de ses victoires.

Kilian Jornet sur le parcours de Sierre-Zinal, ici en août 2018, une course qu'il a gagnée comme celle de 2019. Keystone / Valentin Flauraud
Kilian Jornet sur le parcours de Sierre-Zinal, ici en août 2018, une course qu'il a gagnée comme celle de 2019. Keystone / Valentin Flauraud

Le départ d’un trail est une étrange expérience. On se retrouve serré dans une foule d’arlequins fluos parfumés au camphre. Souvent, le jour n’est pas levé et les frontales vous éblouissent. Avec les rubans phosphorescents sur les shorts ou les sacs, on scintille tous comme des arbres de Noël. On a la gorge sèche, le palpitant qui cogne malgré soi quand la sono monte d’un cran et que le speaker ordonne de s’accroupir ou d’applaudir les bénévoles. Certains ont «les poils», la chair de poule, la larme à l’œil… On essaye de se rapprocher discrètement de l’arche gonflable pour gagner quelques places dérisoires. Et peut-être les voir.

On sait que, devant, ils sont là, s’échauffant sur la ligne de départ: les cracks, les «élite», les élus des dieux et des sponsors (ce qui va ensemble). Ils vont filer au top départ et on ne les reverra plus, mais on a pu rêver un instant. On fait la même course que les champions qui vont chercher la lumière sur les podiums. Un peu comme si on offrait à l’Amicale cycliste d’aligner ses sociétaires au départ d’une étape du Tour de France.

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