Courir, comme les bêtes
En 2001, un zoologiste américain d’origine allemande décide de courir le 100 km de Chicago et de se préparer en suivant les conseils de ceux qu’il connaît le mieux: insectes rapides, migrateurs endurants, mammifères hyper adaptés. Son livre, «Why we run» est un trésor.
L’aile ou la cuisse? Depuis que j’ai rencontré Bernd Heinrich, je ne regarde plus mon poulet rôti de la même façon. J’ai plutôt un faible pour le blanc, mais je n’ai jamais entendu personne demander du «brun de poulet». Et pourtant, oui, le pilon est plus sombre, en tout cas chez le poulet élevé en plein air. Pourquoi? La réponse est (parmi beaucoup d’autres) dans Why we run, le livre extraordinaire d’un zoologiste et coureur d’ultramarathon américain, Bernd Heinrich, qui paraîtra prochainement en français sous le titre La Course à l’antilope – Ce que les animaux peuvent nous apprendre sur la course et sur la vie. Heinrich observe de préférence les animaux en action, mais là, il commence par se pencher sur le poulet du pique-nique pour finir par expliquer la différence de physiologie entre un sprinter et un coureur de fond. Suivons-le.