La génétique du divertissement, un business juteux
Publié le 05 juillet 2021 11:00. Modifié le 06 juillet 2021 15:17.La simplicité d’utilisation (épisode 1) des tests génétiques grand public est telle que même en dépit des limites scientifiques de l’exercice (voir épisode 2), il est tentant de céder à la curiosité. Mais quel est le modèle d’affaires des firmes qui proposent ces services? Et en filigrane, la question du statut — et de l’exploitation — de ces données personnelles très spéciales se pose.
Un premier élément attire mon attention: le prix de la prestation, de l’ordre d’une centaines de dollars pour 23AndMe, soit moins qu’un test PCR. «Le séquençage du génome entier est de moins en moins cher, rappelle Bernard Baertschi, maître d’enseignement et de recherche en philosophie à l’université de Genève et membre du comité d’éthique de l’Inserm en France. Son coût a chuté sous les 1000 dollars.» Evidemment, cela pose la question de savoir ce que font vraiment 23andme et consorts avec nos données génomiques. «Ce qui est facturé semble inférieur au coût réel», confirme le professeur Marc Abramowicz, directeur du centre de génomique médicale des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
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