Soirée poker à Tel-Aviv, entre mercenaire et financiers
Les conversations du quotidien sont le fruit d’un contexte, d’une histoire. Mais la banalité n’est pas la même partout. Partant de ce principe, voici le récit d’une soirée poker à Tel-Aviv, au sein d’un groupe de joueurs réguliers. Où l’on parle de la taille des concombres et de la guerre avec le même ton.
J’ai rencontré Adriel lors d’une manifestation contre la réforme judiciaire à Tel-Aviv, quelques jours plus tôt. Il y participait en famille, il y a croisé de nombreux amis, comme chaque samedi soir depuis le début de l’année. Quelques jours plus tard, il m’a donné rendez-vous chez lui, pour la soirée poker du mercredi.
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MOI (SOPHIE). Journaliste indépendante, belgo-luxembourgeoise, habite au Liban.
ADRIEL. Spécialiste en sécurité informatique. Grand, athlétique et espiègle.
BEN. Le fils d’Adriel. Six ans, mi-ange, mi-démon, déjà mordu de poker.
AMIR. L’arabophone, travaille dans la publicité. Attentionné envers l’étrangère que je suis.
NOA. Le financier, chauve, ne prend la parole que pour des rappels à l’ordre.
MAMMON. Reconverti dans le management. Physique de bon vivant.
DANIA. Travaille dans une banque. Rondelette extravertie.
Les prénoms ont été modifiés. Le reste est véridique.
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