«En Israël, tout le monde est entrepreneur»
Sur le toit terrasse d’un hôtel de Tel-Aviv, Amit Menahem, startuppeur en série, rapporte sa vision de l’écosystème tech israélien et le rôle, qu'il dit négligeable, des écoles prestigieuses dans le succès économique israélien. Plongée dans un monde où l'argent est roi, et l'entrepreneur prince.
Amit Menahem, sweat-shirt et lunettes carrées, une montre à chaque main, n’y va pas par quatre chemins:
- Vous écrivez ? Vous voulez travailler pour moi? J’ai besoin de quelqu’un pour traduire des présentations de l’anglais au français. Je cherche aussi quelqu’un pour traduire de l’anglais vers l’arabe, si vous connaissez.
Cela fait à peine cinq minutes qu’il a franchi le seuil de cette terrasse, sur le toit d'un hôtel à Tel-Aviv, accompagné d’un jeune homme d’une vingtaine d’années. Sa cigarette n’est pas encore consumée qu’il intervient, interrompant les banalités que j’échangeais avec deux touristes allemands.
- Vous faites quoi, dans la vie, il m’avait demandé.
A peine avais-je répondu qu’Amit, me présente Exxense, plateforme de trading en devenir, et ses autres «bébés»: The Story, qui connecte des influenceurs avec des marques internationales et One Capital, qu’il ne va pas tarder à me décrire (lire ci-dessous).
Son assistant, le genre beau gosse en jogging blanc, revient avec des bières et des pistaches. En grignotant, Amit, 51 ans, expose sa vision de l’écosystème tech israélien et le rôle des écoles prestigieuses dans le succès économique israélien. Comment gère-t-il toutes ses start-up en restant cool et en ayant le temps de boire des bières en terrasse l’après-midi?
- J’ai l’idée et je suis responsable du produit. Mais même si je possède la majeure partie de l’entreprise, je n’aime pas gérer les affaires quotidiennes donc je mets un PDG et je travaille pour lui. Trouver l’équipe, c’est ce que je fais de mieux.
Bon, ça m’intéresse. Après tout, je suis en Israël pour explorer cette terre de promesses et d’opportunités. Alors je lui propose un deal: Amit m’accorde une interview et moi, je réfléchis à sa proposition de mandat. Gagnant-gagnant, c’est comme ça qu’Amit fonctionne.
Je vous préviens, il y a peu d’informations sur sa famille dans la discussion que je vous retranscris, car il me les a données «off the record». On est là pour parler business.