Pascal Tercier, l'éleveur un peu perché qui parle à l'oreille de ses vaches
Parmi celles et ceux qui nous nourrissent, cet agriculteur de Charmey détonne. Il soutient l'initiative contre l'élevage intensif et ne met pas de cloches à ses vaches, pour qu'elles puissent l'entendre. Ses bêtes, Gina, Rosa ou Fabia, boivent du café et se soignent à l’arnica. Bonne dégustation!
Entrée
«Peut-être que je dirai des choses un peu crues, j’ai un petit côté révolutionnaire». S’il est difficile de retranscrire l’accent fribourgeois à l’écrit, vous aurez, au moins, saisi le ton. A peine nous a-t-il récupéré en bordure de route, Pascal Tercier tranche: «Nous les paysans, on nous accuse de tous les maux. On pollue, on est méchant avec les animaux, on est ci, on est ça, … Il y a un cliché agricole en Suisse qui n’est pas terrible, mais peut-être aussi avec raison, tout n’est pas sans fondements. Il y a beaucoup de choses qui me révoltent, qui me chagrinent aussi». A mesure que l’on grimpe dans la vallée du petit Mont, sur les hauts de Charmey, le discours de Pascal Tercier prend de la hauteur sur l’agriculture conventionnelle. Au volant de son 4x4 comme dans la vie, les sentiers battus, ce n’est pas pour lui. Une trentaine de minutes de routes caillassées et ralenties par des embouteillages bovins, ça suffit à un révolutionnaire gruyérien pour refaire le monde (paysan).
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