Emilie Dellecker, cofondatrice de HackVentures, à Sion, le 26 janvier 2023. | Heidi.news/NS

Emilie Dellecker, au cœur de la communauté foodtech mondiale depuis Sion

Au menu de ce nouvel épisode de celles et ceux qui font bouger le contenu de nos assiettes, être utile, le développement durable, la raclette et un concert à l'Olympia de Paris. Bonne dégustation!

Publié le 14 février 2023 06:00. Modifié le 15 février 2023 18:01.

Entrée

«Pourquoi attendre? Alors qu’il y a plein de façons de faire bouger les choses.» La question, rhétorique, est posée à un expresso sans sucre, aussi sombre que les iris et les cheveux de sa propriétaire. A 37 ans, Emilie Dellecker déniche les talents de la foodtech (l’innovation en agroalimentaire) et les met en relation avec des investisseurs. Miel produit par fermentation, filets de poisson à base de céréales, viande de synthèse… la seule limite est la créativité. Et l’argent.

La Valaisanne est la cofondatrice, avec Camille Bossel et Arman Anatürk, de la start-up HackVentures et de la plateforme Foodhack, qui se présente comme la plus grande communauté d’entrepreneurs et d’investisseurs de foodtech au monde. En quelques chiffres, c’est 15’000 abonnés à la newsletter hebdomadaire, 40 ambassadeurs dans le monde entier et un million de dollars levés en 2021 pour lancer la plateforme d’investissement Hackcapital.

Le tout, en cinq ans et depuis Sion. Rien que ça.

La foodtech n’aime pas attendre. Notre interlocutrice non plus: «On est assez impatients dans la famille en général», rit-elle. Guère étonnant pour une personne mi-italienne – le paternel est originaire de Ruffano, sur la pointe de la botte – et mi-valaisanne, de Grimisuat. C’est pourtant avec calme qu’elle s’arrache à une longue doudoune avant de s’attabler au café La Clef, à deux minutes du coin de bureau qu’elle loue dans un espace de coworking à Sion. Ses partenaires étant à Lausanne, c’est une façon pour elle de travailler entourée.

L’alimentation – elle dit «la food», à la mode des start-up – est un domaine qu’Emilie Dellecker «adore»: «ça touche à la santé, aux nouvelles technologies, à notre empreinte environnementale… c’est passionnant.»

Réservé aux abonnés

Cet article est réservé aux abonnés.

Déjà abonné(e) ? Se connecter