Les théories farfelues de François de Siebenthal ont fini par lasser les complotistes eux-mêmes
Il était en 2020 l’une des figures centrales de la complosphère de Suisse romande. Présent partout, bavard à l’extrême, ses propos outranciers semblent lui avoir joué de mauvais tours. Aujourd’hui, François de Siebenthal paraît marginalisé au sein des mouvements corona-sceptiques, anti passe ou antivax. Or la solitude ne le réduit pas au silence. Rabroué publiquement par Jean-Dominique Michel, le Vaudois poursuit sa croisade, s’appuyant sur une expérience professionnelle difficile à établir. Il adore s’en prendre à la presse, qu’il accuse d’être corrompue jusqu’à l’os.
Il était le plus drôle, le plus décalé mais aussi le plus radical des membres de la complosphère romande ayant émergé en 2020 avec la pandémie. François de Siebenthal était d’ailleurs au cœur de notre première enquête sur ces dissidents de la pensée. Toujours très actif, notamment à travers son site internet, le Vaudois a peu à peu été écarté des principaux anti passe ou antivax. Autrefois invité dans de nombreuses émissions alternatives, sa présence s’est réduite. S’il continue d’apparaître de temps à autre devant des caméras, il paie aujourd’hui ses théories trop radicales et farfelues qui l’ont fait glisser de l’effervescence à la marginalisation. Comment expliquer cette solitude du héraut du grand complot?
François de Siebenthal s’engage dans toutes les batailles. Il dénonce tour à tour les fraudes électorales qu’il prétend avoir découvertes, y compris en Suisse, les réseaux satanistes et pédophiles qui gangrèneraient les gouvernements, y compris en Suisse, la concentration du pouvoir aux mains des francs-maçons, y compris en Suisse, le dévoiement du système financier international, la perte des valeurs catholiques, la volonté de soumettre la population aux essais cliniques de Big Pharma. Une liste loin d’être exhaustive.