Chloé Frammery a fait part de son émotion à l'assistance venue l'écouter à Bruxelles. | Capture d'écran de la page Facebook de Bon sens Belgique

Chloé Frammery au bord des larmes devant les conspirationnistes belges

L’égérie complotiste genevoise participait dimanche 10 octobre à un «sommet citoyen» à Bruxelles, sur invitation du collectif Bon sens Belgique. Dans un demi sanglot, elle y a martelé le «bonheur» que lui apporte sa croisade. Elle raconte aussi comment elle est arrivée en dépanneuse chez le chanteur Francis Lalanne, à cause d'un sanglier.

Publié le 13 octobre 2021 05:30. Modifié le 14 octobre 2021 09:58.

Bruxelles, dimanche 10 octobre 2021. Dans l’ancienne salle paroissiale Saint Adrien, le temps semble suspendu. Une centaine de personnes regardent, sidérées, Chloé Frammery. La conférencière est au bord des larmes. Elle s’est tue, la voix brisée par un demi sanglot. L’instant dure. Soudain, un cri s’élève. «Merci beaucoup, Chloé!», suivi d’acclamations. Nous, on commence à comprendre le secret de l’irrationnelle adhésion dont font l’objet les thèses dites «complotistes» auprès d’un public sensé.

Car les gens qui assistent à ce deuxième «Sommet citoyen européen» ne sont, a priori, pas des illuminés. La plupart ont plus de 60 ans. Beaucoup de femmes. Un peu hippie, un peu New Age. Quelques «gilets jaunes». Des retraités. C’est gentil. On sourit. On ne porte pas de masques, malgré la loi qui l’impose. Parfois quelqu’un prend la parole pour raconter comment il «résiste» lorsqu’on qu’un contrôleur de train lui fait remarquer qu’il a le visage nu. Qu’il n’a pas mis son «bâillon». Qu’il n’a pas enfilé sa «muselière». Un autre se lève et déclame un poème qu’il a écrit pour l’occasion. Ou était-ce pour le premier confinement? Des rimes qui célèbrent l’humanité, la fraternité, la liberté. On se croirait parfois être à l’intérieur d’une chanson de Maxime Le Forestier. Une Maison bleue?

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