En Arctique, la ligne électrique de toutes les tensions
A 70° Nord au-dessus du cercle polaire, dans le Finnmark norvégien, la toundra se mue en échiquier énergétique: un bouquet de projets «verts» fleurissent, témoins de la transition énergétique. Pour les approvisionner, une ligne électrique de 420 kilovolts se dessine telle une autoroute à énergies renouvelables. Sous son tracé, des éleveurs de rennes samis - un des derniers peuples autochtones d’Europe - craignent que ces industries sonnent le glas de leur mode de vie. Car leur district se trouve déjà à la croisée de nombreux développements: parcs éoliens, forages pour des minéraux, bombardement de l’armée… Reportage au carrefour d’une transition.
Tout a commencé à Karasjok — cette ville perdue au milieu de la toundra, où siège le Parlement des Samis de Norvège. En flânant dans les couloirs d’un musée dédié à ce peuple autochtone, une voix attire mon attention:
- Mon mari est éleveur de rennes, et le gouvernement s’apprête à construire une ligne à haute tension dans nos pâturages…
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