Au Bedretto Lab, Anne Obermann redonne un futur aux technologies de géothermie profonde en évitant les séismes./Heidi.news

Le vilain petit canard de la géothermie est le futur cygne de la transition énergétique

Les séismes provoqués par les projets de géothermie profonde de Bâle en 2006 et Saint-Gall en 2013 ont fait de cette énergie une sorte de paria en Suisse. Pourtant, des cavernes d’un laboratoire de l’EPFZ dans le Tessin au nouveau forage de Lavey-les-Bains, la géothermie, qui joue déjà un rôle significatif pour le chauffage, retrouve un avenir pour la production d’électricité verte. Avec l’insigne avantage de ne dépendre ni du soleil ni du vent, pas plus que de l’été ou de l’hiver.

Publié le 05 avril 2022 05:55. Modifié le 31 août 2022 14:41.

«Quand la Suisse ne sait plus quoi faire, elle creuse des tunnels», avait lancé un jour un de mes collègues en conférence de rédaction. A l’époque, le pays sortait de la crise immobilière des années 1990 et du refus de l’Espace économique européen. Son plus grand chantier, c’était le tunnel de base du Gothard. Je repensais à cette remarque en remontant l’autoroute de Locarno avant de bifurquer vers le Val Bedretto. Se pourrait-il que le chantier d’un tout autre tunnel sous le massif du Gothard, que je m’apprêtais à visiter, puisse apporter une solution au problème du jour: la production massive d’électricité renouvelable et locale?

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La fenètre de Bedretto sous le massif du Gothard. | Heidi.news

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