Le vilain petit canard de la géothermie est le futur cygne de la transition énergétique
Les séismes provoqués par les projets de géothermie profonde de Bâle en 2006 et Saint-Gall en 2013 ont fait de cette énergie une sorte de paria en Suisse. Pourtant, des cavernes d’un laboratoire de l’EPFZ dans le Tessin au nouveau forage de Lavey-les-Bains, la géothermie, qui joue déjà un rôle significatif pour le chauffage, retrouve un avenir pour la production d’électricité verte. Avec l’insigne avantage de ne dépendre ni du soleil ni du vent, pas plus que de l’été ou de l’hiver.
«Quand la Suisse ne sait plus quoi faire, elle creuse des tunnels», avait lancé un jour un de mes collègues en conférence de rédaction. A l’époque, le pays sortait de la crise immobilière des années 1990 et du refus de l’Espace économique européen. Son plus grand chantier, c’était le tunnel de base du Gothard. Je repensais à cette remarque en remontant l’autoroute de Locarno avant de bifurquer vers le Val Bedretto. Se pourrait-il que le chantier d’un tout autre tunnel sous le massif du Gothard, que je m’apprêtais à visiter, puisse apporter une solution au problème du jour: la production massive d’électricité renouvelable et locale?
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