La sobriété, une cure détox pour se sevrer des énergies fossiles
Alors que la crise énergétique menace la Suisse sur deux fronts (les sanctions contre la Russie et les désaccords avec l’Europe), un vieux concept, longtemps négligé, refait son entrée par la grande porte: la sobriété énergétique. Laquelle n’est pas nécessairement synonyme de retour à la bougie et, surtout, pourrait nous aider à affronter plus sereinement la crise de l’énergie qui se profile.
Faites l’expérience de lâcher le terme «sobriété énergétique» à l’occasion d’un repas de famille. Il y a fort à parier que vous soyez fraîchement reçus: tonton – propriétaire d’un SUV hybride flambant neuf – d’avertir que ce serait dévoyer le sens du progrès et retourner à l’âge de pierre, papy de dire qu’il a connu la guerre et la privation – lui –, et votre petite sœur végane fan de Greta Thunberg de quitter la table.
La situation n’est pas si différente dans les cercles politiques. David Moreau, directeur du bureau de l’association négaWatt Suisse, qui défend la sobriété pour relever la transition climatique, s’en désole: «Lorsqu’on parle de sobriété aux élus, ça leur fait peur. C’est encore trop souvent perçu comme un retour à la bougie.»
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