Ce que Chloé Frammery, complotiste et enseignante à Genève, raconte à ses élèves
Notre enquête a révélé, entre autres, que des enseignants vaudois et genevois font partie du groupe propageant plusieurs théories du complot, rassemblés autour de la chaîne AgoraTV, laquelle cumule des millions de vues sur YouTube. Cela a fait réagir. Nous avons reçu une prise de position du DIP genevois, ainsi que des témoignages de parents et d'anciens élèves de la principale concernée, l'enseignante Chloé Frammery, qui s'exprime largement, ici, à ce sujet.
Suite à la publication de notre série «Au cœur de la complosphère» et à un interview le 13 octobre de Chloé Frammery sur la chaîne Léman Bleu, la rédaction de Heidi.news a reçu plusieurs témoignages d’anciens élèves et parents d’élèves de Chloé Frammery, la figure de proue du groupe. Il apparaît ainsi qu’une enquête est en cours à son sujet chez son employeur, à l’initiative de parents d’élèves, et cela depuis avant la publication de notre série (voir la chronologie ci-dessous).
Pourquoi c’est important. La position du département genevois de l'instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP), que nous avons sollicité, est claire: «Concernant les différentes allégations de la galaxie complotiste, le département ne saurait tolérer de tels propos en classe.» Les témoignages reçus par Heidi.news indiquent pourtant que Chloé Frammery, enseignante de mathématiques dans une école publique de la rive droite avec des élèves de 12 à 14 ans, actuellement en année sabbatique, aurait fait en classe de la propagande contre les vaccins. Elle aurait aussi affirmé que le réchauffement climatique n’existait pas, se serait écriée «tu vas mourir» à un élève qui prenait une pastille contre les maux de gorge et aurait suggéré à sa classe d’aller voir le site de l’humoriste Dieudonné, condamné à de multiples reprises en France pour antisémitisme et incitation à la haine raciale.