Après la crainte d'un hôpital en crise, un certain sentiment de maîtrise
Notre récit de 24 heures au CHUV sur le front du coronavirus se poursuit. Du dépistage, aux soins continus, en passant par les arrivées et les sorties, tout converge vers la médecine interne générale. C’est l’œil du cyclone, concentré, déterminé, méthodique, bien organisé. Mieux: solidaire et très humain. Les explications du Dr. Antoine Garnier, médecin cadre spécialiste en médecine interne et expert des processus de gestion de crise, dans son petit bureau.
En un mois, le CHUV a connu un changement radical et violent. Plus de visites, plus de consultations ambulatoires, plus d’opérations électives (programmées). Une maladie gouverne toutes les autres. Le Covid-19 a pris possession des lieux avec un corollaire: l’extension impressionnante du service de médecine interne générale, passant d’une capacité de 160 lits à 260. Il occupe toujours son 17e étage habituel, mais aussi de larges espaces aux 16e, 14e et 13e étages. L’hôpital orthopédique et celui de Beaumont accueillent désormais des patients de médecine interne n’étant pas touchés par le Covid-19. D’autres secteurs ont connu la même montée en puissance: les urgences, les soins intensifs et les laboratoires d’analyses.