Uber à Genève: la saga continue

Image d'illustration. | Keystone / Michael Bauhölzer

Le dossier Uber sur le statut des chauffeurs à Genève est loin d’être clos. Rien n'a vraiment changé malgré un accord signé en juin ont constaté mercredi les syndicats Unia et SIT. La conciliation entre Uber et ses chauffeurs devant la Chambre des relations collectives du travail de Genève a échoué mardi 12 juillet après plusieurs audiences.

Pourquoi on en parle. Le bras de fer judiciaire entre Uber et l'Etat de Genève remonte à 2019. Un accord entre la conseillère d’Etat Fabienne Fischer et la direction d’Uber a été signé le mois dernier: le Tribunal fédéral avait tranché en faveur de l’Etat de Genève qui considérait les chauffeurs Uber comme des salariés plutôt que comme des indépendants. Une décision qui a évidemment un impact en matière de salaire et d’assurances sociales. Le géant californien devait donc se mettre en conformité avec la loi.

Mais aujourd'hui, Uber n'a toujours pas modifié son modèle et les risques économiques sont encore supportés par les chauffeurs. «L'autorité étatique doit reprendre le contrôle», a défendu le secrétaire syndical du SIT Umberto Bandiera devant la presse. Il a rappelé l'existence d'un jugement fédéral «qu'il faut maintenant faire appliquer».

L’accord signé en juin, qui permettait à Uber de reprendre ses activités à Genève, avait conduit l’entreprise à transférer ses chauffeurs à une société tierce partenaire, MITC Mobility SA, rappelle la RTS. Mais seuls 250 chauffeurs Uber ont accepté leur transfert, alors que 700 autres l'ont refusé, a précisé Umberto Bandiera. MITC emploie, rémunère les chauffeurs Uber et s’occupe des assurances sociales. Mais selon les syndicats, les conditions de travail ne correspondent pas à du salariat.

Quant à Uber, son directeur suisse Jean-Pascal Aribot a communiqué cet après-midi:

 «Nous avons fait de notre mieux pour participer de manière constructive aux réunions de la Chambre des relations collectives de travail et pour trouver un terrain d'entente, Nous sommes également contents de constater que, contrairement à ce que prétendent les syndicats et une minorité de chauffeurs, la majorité des chauffeurs au même titre que la CRCT étaient satisfaits de nos efforts.»

link

Lire l'article de la RTS