Mais aujourd'hui, Uber n'a toujours pas modifié son modèle et les risques économiques sont encore supportés par les chauffeurs. «L'autorité étatique doit reprendre le contrôle», a défendu le secrétaire syndical du SIT Umberto Bandiera devant la presse. Il a rappelé l'existence d'un jugement fédéral «qu'il faut maintenant faire appliquer».
L’accord signé en juin, qui permettait à Uber de reprendre ses activités à Genève, avait conduit l’entreprise à transférer ses chauffeurs à une société tierce partenaire, MITC Mobility SA, rappelle la RTS. Mais seuls 250 chauffeurs Uber ont accepté leur transfert, alors que 700 autres l'ont refusé, a précisé Umberto Bandiera. MITC emploie, rémunère les chauffeurs Uber et s’occupe des assurances sociales. Mais selon les syndicats, les conditions de travail ne correspondent pas à du salariat.
Quant à Uber, son directeur suisse Jean-Pascal Aribot a communiqué cet après-midi:
«Nous avons fait de notre mieux pour participer de manière constructive aux réunions de la Chambre des relations collectives de travail et pour trouver un terrain d'entente, Nous sommes également contents de constater que, contrairement à ce que prétendent les syndicats et une minorité de chauffeurs, la majorité des chauffeurs au même titre que la CRCT étaient satisfaits de nos efforts.»