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Marketing pyramidal: la prof-vendeuse de rêves poussée vers la sortie par des parents furieux

Le marketing pyramidal, ou marketing multi-niveaux, fonctionne un peu comme une pyramide de Ponzi: les personnes au sommet sont susceptibles de gagner beaucoup d'argent, pour peu qu'elles parviennent à recruter d'autres vendeurs. Par construction, les vendeurs les moins bien lotis perdront inévitablement de l'argent - c'est même la condition d'existence du système, peu rémunérateur par ailleurs. | Pixabay / Markéta (Machová) Klimešová

Une enseignante genevoise à la tête d’un réseau illégal à structure pyramidale a fait l’objet d’une série de plaintes de parents depuis l’automne. Des doléances restées lettre morte jusqu’à la publication de notre enquête. Depuis, celle dont nous avons dressé le portrait a fermé plusieurs de ses comptes sur les réseaux sociaux et est actuellement à l’arrêt.

Des vidéos promotionnelles postées depuis les locaux scolaires, des publications sur les réseaux sociaux pendant les heures de cours, ou encore un dénigrement du métier d’enseignant… La liste des reproches qu’un groupe de parents d’élèves a dressé à l’encontre de Marianne est longue, captures d’écran de ses posts «inspirationnels» sur Facebook et Tik Tok à l’appui.

Cette prof-vendeuse était au cœur de notre récente enquête sur les répercussions locales d’une société illégale de vente à paliers multiples, publiée en décembre 2022. Depuis l’automne, elle est dans le viseur d’une poignée de parents de sa classe de 4P.

Notre enquête: Comment une société pyramidale vend du rêve aux mamans de mon quartier à Genève

Au total, une dizaine de lettres dénonçant son activité rémunérée annexe effectuée pendant les heures de cours ont été adressées à la direction de l’école, à la Direction générale de l'enseignement obligatoire (DGEO) genevoise et à l’association de parents d’élèves.

Motif principal des plaintes? Le retard pris par ses élèves dans leur cursus scolaire.

Des parents mettent la pression. Dans une lettre particulièrement indignée datée du 13 novembre 2022 et consultée par Heidi.news, Sam*, le père d’un enfant de la classe de Marianne, décrit divers débordements de l’enseignante:

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