Les horaires méritent d’être adaptés quand cela est possible, en commençant par exemple plus tôt quand il fait encore frais. Stéphane Garelli, professeur à l’International Institute for Management Development (IMD) et à l’Université de Lausanne interrogé par le journal, abonde dans ce sens. «J’observe que beaucoup de gens aiment venir plus tôt, dès 6 h, pour terminer à 13 h. Cela peut notamment se faire dans les sociétés de services ou dans l’administration.» Et la flexibilité n’est pas seulement liée aux fortes chaleurs, estime-t-il:
«Nous sommes entrés dans une ère où il y a beaucoup plus de flexibilité, que ce soit pour s’adapter à une pandémie ou à des conditions météo».
Plus de (petites) pauses. La Suva recommande de diminuer le temps de travail ou de le décaler, «dans les limites de la loi sur le travail», mais aussi de multiplier les pauses.
Mariângela de Moraes Pires, médecin inspectrice du travail à l’Ocirt, à Genève confirme que plusieurs courtes pauses, au frais, sont plus bénéfiques qu’une unique longue interruption à la mi-journée. Et si commencer plus tôt représente une bonne solution selon elle, finir plus tard ne l’est pas, puisque la température est souvent encore plus élevée en soirée.
Le modèle de travail à l’espagnole n’est donc pas recommandé, précise La Tribune, tout en rappelant qu’une loi impose un temps de repos de onze heures entre chaque jour travaillé, hors dérogations. Finir plus tard pour ensuite commencer plus tôt tout en ayant une longue pause pourrait conduire à ne pas respecter cette règle.