Les patrons suisses qui ont embauché des réfugiés ukrainiens se disent «globalement satisfaits» mais aimeraient mieux pouvoir se projeter dans l’avenir, lit-on dans Le Temps, à la suite d’une conférence de presse donnée ce jeudi 18 août par l’Union patronale suisse (UPS). Le statut précaire de cette main d’œuvre souvent qualifiée est un réel frein, estiment-ils.
De quoi on parle. Sur les 60’000 réfugiés enregistrés en Suisse, environ 3300 exercent une activité professionnelle, selon des chiffres communiqués par le Secrétariat d’Etat aux migrations. L’Union patronale suisse a sondé les entreprises, qui se sont prononcées à 81% en faveur d’une prolongation du statut de protection S accordé aux réfugiés, mais pour une durée d’un an. «Pouvoir s’appuyer sur une perspective concernant le séjour des réfugiés ukrainiens en Suisse inciterait les entreprises à poursuivre ou intensifier leur effort d’intégration grâce à des stages et des places d’apprentissage», a insisté le président de l’UPS Valentin Vogt, cité par Le Temps.
Le quotidien relève également que 62% des 376 entreprises interrogées aimeraient que des efforts soient consentis par la Confédération dans l’apprentissage de la langue par les réfugiés, le niveau linguistique étant le frein principal à l’embauche.