Le Canadien Eric Bauce proposé comme nouveau recteur de l’Université de Genève, sur fond de double polémique
Alors que l’actualité de l’Université de Genève est tout entière dominée par la tentative d’entartage de la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz le 21 décembre dernier, la nomination d’un nouveau recteur intervient dans un contexte tout aussi compliqué: il ne doit pas être étranger, estiment des responsables politiques
Après avoir tergiversé dans l’affaire Amaudruz, l’Université de Genève a finalement déposé plainte mercredi 11 janvier contre inconnu pour «violation de domicile». Le ton est ferme: l’institution rappelle que c’est la troisième fois depuis le printemps 2022 qu’un événement public tenu dans ses locaux est interrompu «de manière intimidante et anonyme». Le rectorat prévient que si des étudiants devaient figurer parmi les fauteurs de troubles, ils pourraient être déférés devant le conseil de discipline et s’exposeraient à des sanctions.
Autre nouvelle d’importance, ce même 11 janvier, elle aussi entourée de controverses: l’Assemblée de l’Université a choisi le nouveau recteur de l’institution. Il s’agit du professeur canadien Eric Bauce, ancien vice-recteur exécutif de l’Université Laval à Québec (47’000 étudiants). Ce choix doit être confirmé par le Conseil d’Etat, et c’est là que le bât blesse. Un recteur peut-il ne pas être du cru?
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Pourquoi on en parle. Les précautions oratoires du communiqué montent bien que cette nomination marche sur des œufs. L’Assemblée justifie son choix dans plusieurs paragraphes successifs, dont celui-ci: