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France: tout juste 20 ans et déjà carriéristes

Le président Macron pendant un débat avec des étudiants pour le grand débat national en 2019 EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON

A son âge, d’autres rêvent de voyages. Ianis, lui, parle d’argent: «J’ai choisi l’immobilier pour faire mon stage parce que c’est là où ça rapporte le plus», lâche ce jeune homme de 20 ans étudiant dans une grande école de commerce française, en stage à Genève. Joséphine, étudiante à Sciences Po Paris, évoque son choix de carrière avec des étoiles dans les yeux: «C’est vraiment ce qui donne du sens à ma vie, à mes études et à mon quotidien». Comme eux, des milliers de jeunes Français rêvent d’argent et de carrières prestigieuses. Si le phénomène n’est pas nouveau, les retombées de la pandémie semblent lui donner une nouvelle dimension.

Pourquoi on en parle. L’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi est de plus en plus difficile, et la pandémie n’a pas arrangé les choses. En mai 2021, 17,1% des jeunes européens de moins de 25 ans étaient au chômage, contre 15% en mars 2020. Cette génération est pourtant plus diplômée que ses aînés. Dans ce contexte de course à l’emploi, armés de diplômes jusqu’aux dents, de stages et de contacts, les jeunes élites se transforment parfois en véritables chevaux de course. Ils ne rêvent plus de changer le monde, mais d’y réussir. Le rêve de Rimbaud de «changer la vie» peut attendre.

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