Apprenti chanteur d’opéra en temps de pandémie, un exercice d’équilibriste
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A 24 ans, Jean Miannay étudie à mille lieux des bancs de l’université. Son monde à lui, c’est l’opéra. Et plus précisément, le chant lyrique. Le jeune ténor français, qui a raccroché sa guitare électrique pour la musique classique à l’adolescence, termine l’année prochaine un master de soliste à la Haute Ecole de Musique de Lausanne. Entre contrats annulés ou reportés, cours repensés et pertes de revenus, il raconte son épopée Covid peu commune.
«Avant Covid-19? C’était le beau monde. J’étais chanceux. Je commençais à avoir de nombreuses propositions, notamment des contrats avec l’Opéra de Lausanne, l’Opéra d’Avignon et les Chorégies d’Orange, un rendez-vous prestigieux dans le monde de la musique classique. Tout semblait s’enchaîner bien, même s’il est toujours ardu de concilier la vie à l’école et le monde professionnel. C’est toujours complexe de faire avec les impératifs des uns et des autres. Il faut essayer de trancher en pensant à ce qui est bien pour nous, pour notre évolution et notre carrière.