En dépit d’une valorisation de 1,2 milliard de dollars, le projet de métavers Decentraland, qui permet aux utilisateurs d'acheter et de vendre des biens immobiliers virtuels, ne compte qu’une quarantaine d’utilisateurs effectuant des transactions chaque jour, selon les données de l'agrégateur DappRadar, rapportées par le site The Byte.
Decentraland s’est défendu en évoquant un chiffre de 8000 utilisateurs actifs, qui compte aussi ceux qui se connectent pour chatter ou interagir. L’entreprise évoque un millier d’échanges de smart contracts en septembre. Des chiffres très bas pour un univers virtuel censé incarner le futur du Web.
Pourquoi c’est de l’aveuglement. Entre le lancement d’un nouveau casque de réalité virtuelle pour la bagatelle de 1800 euros par Meta (Facebook) et les difficultés de l’immobilier virtuel comme d’autres actifs basés sur des blockchain, le démarrage des métavers est chaotique. Une histoire récurrente depuis les débuts de la réalité virtuelle ou mixte, si l’on songe aux échecs de Second Life ou des Google Glass. Les promoteurs des métavers devraient peut-être se demander si les gens ont vraiment envie de s’échapper dans une réalité virtuelle? Les investisseurs ont répondu en divisant par trois le prix de l’action Facebook depuis que l’entreprise a décidé de parier sa ferme sur cette technologie en se rebaptisant Meta.
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Suit depuis 25 ans l’univers des sciences, de la technologie et des start-up. Collaborateur de L’Hebdo puis de Bilan après avoir été correspondant de L’Agefi aux Etats-Unis en association avec la Technology Review du MIT.