Meta, Salesforce... les géants de la tech taillent dans leurs effectifs

En dépit d’un investissement de 10 milliards cette année le Metaverse est toujours un désert./Meta

Comme attendu, la maison-mère de Facebook, Meta, a annoncé une réduction de ses effectifs. Elle est énorme avec la suppression de 11’000 postes, soit 13%, rapporte le Financial Times. Après Salesforce (1000), Microsoft (1000), Twitter (3000), ou encore Snapchat (1200), les géants technologiques américains, qui ont perdu plus du tiers de leur capitalisation boursière en moyenne cette année, tentent de stopper l’hémorragie en faisant des économies.

Pas sûr que le bain de sang s’arrête tout de suite. En plus de l’inflation et de la remontée des taux, ces entreprises sont confrontées à des baisses des revenus venus de la publicité ciblée et du marketing, premiers sacrifiés en période de crise. Elles peinent à renouveler des modèles d’affaires nés des réseaux sociaux et des smartphones il y a près de 20 ans.

Pourquoi c’est significatif. Malgré ses innombrables déboires liés à l’exploitation des données de ses utilisateurs, Meta était parvenu à demeurer dans une dynamique de croissance. Comme beaucoup d’autres entreprises de technologie, le groupe de Mark Zuckerberg était aussi parvenu à profiter de la pandémie qui a rivé les utilisateurs devant leurs écrans.

Pour asseoir leurs dominations, Meta comme les autres leaders d’internet ont ensuite continué de dépenser des fortunes en capital et d’embaucher (13’000 personnes chez Google rien qu’au trimestre dernier). Si l’histoire des technologies est d’une quelconque utilité, rien ne dit pourtant que les prochaines innovations sortiront des leaders d’aujourd’hui. En attendant, avec des ricochets qui vont toucher maintenant les sous-traitants, les licenciements dans la tech ne sont probablement pas finis.

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Financial Times