Le premier décès pour cause de ransomware est un bébé
Nicko Silar est née le 16 juillet 2019 avec son cordon ombilical autour du cou. Cette nouveau-née américaine est décédée neuf mois plus tard, des séquelles engendrées par cette absence d’oxygénation. Un décès qui aurait pu être évitée, selon des informations du Wall Street Journal, si ce jour-là l’hôpital de Springhill en Alabama où sa mère accouchait n’avait pas fait l’objet d’une attaque informatique. Un logiciel de rançon avait mis par terre le système informatique, et au travers d’eux les dispositifs de communication et d’alerte diagnostic.
Pourquoi c’est important. Depuis janvier 2021, le Cyberpeace Institute de Genève a recensé 122 cyberattaques importantes contre des organismes de santé, notamment des hôpitaux. Jusqu’à présent aucune de ces attaques, qui souvent empêchent des systèmes informatiques de fonctionner jusqu’à ce qu’une rançon soit payée, n’avait conduit à un décès. La famille de Nicko Silar a intenté un procès à l’hôpital de Springhill parce que le piratage a abouti à supprimer un examen complémentaire qui aurait pu sauver l’enfant. L'hôpital nie toute responsabilité. La justice va devoir se prononcer avec la difficulté que les cyberpirates opèrent le plus souvent depuis d’autres pays.