En Suisse, la course à l'ordinateur quantique passe par les capteurs
Financés par des milliardaires de la technologie comme Sergey Brin (Google) ou Mark Zuckerberg (Facebook), les Breakthrough Prizes, sortes de Nobel trois fois mieux financés, ont été annoncés le 22 septembre. Dans la catégorie reine de la physique, ils sont allés à quatre chercheurs pionniers de l’informatique quantique. Il faut dire que de la Silicon Valley en passant par l’Europe et la Chine, les promesses de calculs ultra accélérés de l’informatique quantique sont considérées comme le futur des ordinateurs. Et en Suisse? Ici ce sont les capteurs quantiques qui ont un fort potentiel. Et la différence, selon Emma Schepers, analyste chez le capital-risqueur zurichois Verve qu’Heidi.news a interviewé, c’est qu’il ne s’agit pas de promesses mais d’applications concrètes dès aujourd’hui.
Pourquoi c’est important. De Google au géant chinois Baidu en passant par IBM et les Etats, des milliards sont investis depuis quelques années dans le développement d’ordinateurs quantiques. Le motif de cette course n’est rien d’autre que la vitesse de calcul phénoménale que permettraient ces machines vis-à-vis des ordinateurs classiques. En 2019, l’ordinateur quantique Sycamore de Google a résolu en 200 secondes un problème qui aurait pris 10’000 ans aux plus grands superordinateurs du monde. Un galop d’essai car on n’attend pas de véritable ordinateur quantique avant 2030. Toutefois, l’informatique quantique a des applications plus immédiates, en particulier pour les capteurs. Un domaine dans lequel la Suisse est pionnière.
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