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Deepfakes: la chasse aux visages truqués, une course à l'armement

Sébastien Marcel développe des technologies de détection des Deepfakes./Idiap/ C. Ribordy

Avec des technologies qui arriveront prochainement à truquer en temps réel des images vidéo pour nuire et désinformer, les chercheurs de l’institut de recherche Idiap préparent la contre-offensive afin de détecter ces deepfakes et d’identifier leurs auteurs.

Les technologies d’hyper trucage (ou deepfakes) consistant à utiliser des programmes d’apprentissage machine («intelligence artificielle») pour modifier ou remplacer une voix ou un visage dans une vidéo connaissent des progrès sans précédent. Du «revenge porn» à la diffusion de fausses informations, ils visent souvent à nuire. Leur détection devient donc critique. Intel vient de lancer l’outil FakeCatcher pour les repérer. A Martigny, les chercheurs de l’Institut de recherche Idiap développent diverses stratégies pour les détecter.

Pourquoi ça ne rigole plus. Les premiers deepfakes relevaient de la prouesse technique et de la plaisanterie. Celui récent du patron de Meta (anciennement Facebook) Mark Zuckerberg réalisé par des activistes pour appeler le Congrès américain à encadrer les monopoles, la multiplication des faux Poutine et faux Zelensky ou l’implication de ces logiciels dans un coup d’Etat raté au Gabon fin 2018 et dans un scandale d’Etat en Malaisie l’année suivante montrent qu’ils peuvent avoir des répercussions économiques ou politiques très concrètes.

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