Un opéra sans public? «Le processus de création est plus puissant»
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Après trois mois de silence, les murs du Théâtre Nuithonie à Fribourg vibraient aux sons de la composition originale de Nicholas Stücklin samedi passé, le 6 juin. En aparté, pendant que l’ensemble des lieux culturels réfléchit encore à une réouverture en accord avec les normes sanitaires, le Nouvel Opéra Fribourg (NOF) jouait «Mélisande et Pelléas», une première unique car organisée sans public.
Quinze invités privilégiés ont quand même pu assister à ce retour en force de l’art vivant en Suisse romande. «Quel moment extraordinaire, très émouvant même si c’est étrange de faire des saluts pour une salle presque vide», commence Julien Chavaz, directeur du NOF. Mais pourquoi ne pas avoir accueilli 300 personnes puisque le Conseil Fédéral l’autorisait? «La décision du gouvernement nécessite une mise en œuvre qui ne n’improvise pas.»