Membre de la task force romande, elle précise que, dans les régions francophones, une série de bourses de recherche et développement ont émergé, avec la même vocation d’apport financier que la démarche zurichoise. «Le but est de rémunérer les travailleurs et travailleuses de la culture pour des activités qui étaient encore hélas bien souvent non-payées».
Un meilleur dialogue. Grande différence cependant, il faut passer un processus de sélection via une commission pour obtenir ces bourses. L’option «revenu de base» touche davantage d’artistes. «C’est vrai, cela donne davantage l’impression d’un droit acquis à Zurich. Mais notre système de bourses romandes a aussi pour objectif d’aider le plus grand nombre. Et surtout, nous incluons aussi les autres professions de la culture, pas uniquement les artistes.» A titre d’exemple, l’Etat du Valais a déboursé 1,5 millions pour son action, retenant au final 70 projets (sur 173) soutenus en moyenne avec une enveloppe de 20’000 francs.
Quel que soit le concept, l’idéal pour Anne Papilloud est que ce type d’initiatives se répande aussi dans les villes. «On pourrait imaginer que cet élan se pérennise comme nouveau modèle après la crise.» Une crise encore synonyme de fermeture pour les arts mais qui aura «au moins» - selon les termes de cette référence de l’administration culturelle - favorisé un meilleur dialogue avec le monde politique. «Je félicite la cohésion de l’ensemble des associations professionnelles. Si j’ai pu survivre ces 9 derniers mois vu la montagne de travail à accomplir, c’est bien grâce à nos riches échanges au quotidien.»