Le streaming de la manifestation n’est pas à l’ordre du jour à Neuchâtel. «Ce n’est pas notre métier, d’autres personnes le font bien mieux. Nous existons pour créer du lien social et donc nous planchons plutôt sur un événement plus petit ou un travail de médiation sociale.»
Comment Festi’neuch tient le coup. L’édition 2020 avait déjà été annulée en raison de la situation sanitaire. «Nous comprenons ces mesures et nous ne sommes pas les plus touchés par les difficultés financières liées au coronavirus», poursuit-il en insistant sur «le besoin urgent de soutenir les indépendants de la culture qui, eux, pourraient tomber très rapidement dans une grande précarité». Il ajoute que «les mécanismes de soutien ont globalement bien fonctionné» pour sa manifestation.
Autofinancé à 96%, Festi'neuch s’appuie par ailleurs sur des bases solides. «Un élan de générosité de la part des spectateurs, d’acteurs privés et d’institutions nous a sauvés l’année dernière et c’est pourquoi notre survie n’est pas en jeu», ajoute Antonin Rousseau.
Cette solidarité s’est aussi renforcée entre les acteurs du milieu culturel tout au long de l’année 2020. «Nous avons beaucoup échangé avec d’autres festivals ou encore avec notre association faîtière Petzi, qui a fait un très bon boulot pour faire entendre notre voix auprès du monde politique.»
Antonin Rousseau explique enfin que «la plus grande difficulté a été de préserver le moral et la motivation de tout le monde». À cette fin, l’équipe de Festi’neuch s’est mise à disposition des autorités publiques depuis décembre. Elle apporte ses compétences en infrastructure pour la mise en place des centres de vaccinations et assurer l’accueil des patients.