Un régime plus végétal dans les pays riches pourrait freiner le changement climatique
Enrayer le changement climatique via le contenu de son assiette? Ce n’est pas si sorcier que cela. Une récente étude publiée dans Nature Food démontre qu’en adoptant un régime plus végétal, les pays riches pourraient réduire leurs émissions agricoles de près de deux tiers et libérer une superficie plus grande que celle de l'Union européenne. La reforestation naturelle de ces terres pourrait capter près de 100 milliards de tonnes de carbone, soit l'équivalent de 14 ans d'émissions agricoles mondiales, ce qui «pourrait potentiellement remplir les obligations d'élimination du CO2 des pays à revenu élevé nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5°C», notent les chercheurs.
Pourquoi c’est important. Le système alimentaire est responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre globales et occupe la moitié des terres habitables. Pourtant, près de la moitié de la population mondiale ne mange toujours pas à sa faim. Les aliments d'origine animale, qui produisent 10 à 50 fois plus d'émissions que ceux à base de plantes, sont davantage consommés dans les pays à revenu élevé, comme la Suisse. Pas de quoi devoir devenir végétarien ou vegan pour autant: il s’agirait d’un régime flexible, principalement à base de plantes.