Scorching & dangerous heat on the way for India & Pakistan.
— Scott Duncan (@ScottDuncanWX) April 24, 2022
Temperatures will approach April record levels. The high 40s Celsius are expected, parts of Pakistan close to 50°C.
It has been hot here for a very long time now... since early March. pic.twitter.com/EuxZQR45Rc
Moins de pluie, plus de chaleur. Les précipitations en Inde avaient atteint leur troisième niveau le plus bas en mars, avec un quart à un tiers de pluies en moins que d’habitude. Une sècheresse qui favorise la hausse des températures — l’air sec se réchauffant plus rapidement. Les températures accumulées durant le printemps ont tendance à décliner avec l’arrivée de la mousson en juin. Mais les précipitations estivales seraient, elles aussi, en déclin, selon le Département météorologique indien (IMD) qui alerte contre un risque accru de sécheresses intenses d’ici la fin du siècle.
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Des nuits torrides. Ce printemps, les nuits sont tout sauf réparatrices en Inde et au Pakistan. Dans la capitale de New Delhi — où vivent plus de 30 millions d’âmes, et qui a jusqu’alors connu 23 jours à plus de 37,7°C en avril, le thermomètre peine à descendre sous les 22°C le soir venu. Pour cause: la chaleur emmagasinée par le béton et les surfaces pavées, ainsi que la concentration d’activités urbaines (rejets d’air chaud liés aux industries, au chauffage, à la circulation routière, etc.). Un véritable «îlot de chaleur urbain» avec des effets de ricochet sur la santé: privés d’un refroidissement nocturne naturel, les corps deviennent plus vulnérables au stress thermique. Selon l’IMD, la fréquence de ces nuits chaudes pourrait croître de 70%.
Des populations piégées. Les régions s’étendant entre le nord et l’ouest de l’Inde, en particulier à la frontière avec le Pakistan et le Népal, seront le plus sévèrement touchées par les températures extrêmes attendues cette fin de semaine. En mars déjà, quinze états et territoires indiens étaient affectés par des vagues de chaleur extrêmes. Une grande partie des populations indienne et pakistanaise vivent sous le seuil de pauvreté et n’ont pas accès à un air climatisé, ce qui augmente leur vulnérabilité à la chaleur, en particulier chez les personnes âgées. A cela s’ajoute des coupures quotidiennes de gaz et de courant dans de nombreuses villes du Pakistan qui limitent les marges d’adaptation.