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Pourquoi ça va relancer le débat. Les «superprofits» des géants de l’énergie fossile sont de plus en plus mal perçus, dans un contexte d’urgence climatique et d’inflation galopante. Du fait de la structure capitalistique de ces groupes, l’argent ainsi capté tend à rémunérer au moins autant les actionnaires que les investissements de moyen et long terme.
En Europe, les Etats membres se sont (difficilement) accordés en 2022 sur une «contribution temporaire de solidarité»: une taxe de 33% au-delà d’un plafond de bénéfices, qui devrait rapporter plusieurs milliards d’euros par an et aider à plafonner le prix de l’énergie. Une décision que n’ont pas manqué d’attaquer les majors américaines, ExxonMobil en tête.
En Suisse, ce débat existe aussi, et intègre la question des sociétés de négoce en hydrocarbures. Une motion UDC avait été déposée au Parlement à ce sujet en septembre 2022, mais le Conseil fédéral a préféré ne pas entrer en matière, conditionnant d’éventuelles mesures sur les prix de l’énergie aux conclusions d’un rapport interne prévu à l’automne 2022. Lequel n’a rien donné.