Jugés pour avoir bloqué la circulation sur la rue Centrale à Lausanne le 14 décembre 2019 et pour avoir résisté à l’évacuation par la police, les activistes encourent une peine de 20 jours-amende avec sursis, ainsi qu’une amende de 300 francs et des frais de procédure de 200 francs. Les prévenus assurent leur propre défense, sans recours à des avocats, relate la RTS.
Pourquoi c’est intéressant. Durant la crise sanitaire, le groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité (IPBES) lançait l’alerte: le changement climatique et le déclin de la biodiversité engendrent des pandémies plus fréquentes et meurtrières. Durant son procès, Valérie d’Acremont a insisté sur la nécessité de prendre en compte le lien entre climat, biodiversité et santé. Pour les deux médecins romands, les autorités ne s’attaqueraient pas suffisamment aux causes favorisant l’émergence de maladies infectieuses et ignoreraient les «messages d’alerte» des scientifiques, contraignant toujours plus de chercheurs à basculer dans la désobéissance civile.
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Depuis septembre, les procès de militants environnementaux se multiplient, connus sous le nom du «Procès des 200». Un affrontement juridique qui pourrait remonter jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), où se tient déjà le procès du collectif suisse des Aînées pour le climat.