abo Les votes anti-écologiques d’Albert Rösti en 2022

Le nouveau conseiller fédéral UDC Albert Rösti prétend dernièrement vouloir sortir des énergies fossiles. Mais tous ses votes au Parlement hurlent le contraire.

L’ex-président de l’UDC est élu au Conseil fédéral. | Keystone / Lukas Lehmann

Albert Rösti a accédé au Conseil fédéral, ce mercredi matin, dès le premier tour. L’ancien conseiller national UDC, longtemps à la tête du parti conservateur, récupérera le siège laissé vacant par Ueli Maurer.

Du côté des écologistes, on redoute de voir «un lobbyiste des énergies fossiles» siéger parmi les sept sages. Ex-président de SwissOil, Albert Rösti est depuis à la tête d’Auto Suisse, faîtière des importateurs de voitures. Ses sorties climatosceptiques sont notables, comme en 2019, lorsqu’il se réjouissait «du beau temps» devant un parterre de délégués UDC, en pleine vague de chaleur.

Mais depuis le lancement d’un appel, signé par des scientifiques et personnalités comme Jacques Dubochet, Sonia Seneviratne, Thomas Wiesel, Martine Rebetez, Dominique Bourg ou encore Julia Steinberger, le Bernois semble vouloir montrer patte verte. Il a supprimé de son site web toute mention de SwissOil et affirme «partager le but de sortir des énergies fossiles».

Lire aussi: Comment Albert Rösti et l’UDC sapent la parole des scientifiques

C’est ce que nous nous proposons d’évaluer, en sondant les derniers votes d’Albert Rösti au Parlement sur l’année 2022. Heidi.news a passé au crible des centaines de résultats de votes au Conseil national, et vous propose une sélection de prises de position du futur conseiller fédéral UDC sur des objets environnementaux débattus sous la coupole fédérale.

Une loi suisse pour le climat? NON MERCI

La Suisse affiche du retard en matière de politique climatique. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé: en juin 2021, l’échec de la Loi sur le CO2 — à laquelle Albert Rösti s’était fermement opposé — repousse à plus tard la mise en place de mesures concrètes pour respecter les engagements climatiques suisses.

En 2022, deuxième tentative: une première loi suisse pour le climat aurait pu voir le jour. Adopté par le Parlement en septembre dernier, le contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers pourrait inscrire dans la loi l’objectif zéro émission net de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Une première en matière de politique climatique suisse; d’autant plus que cette loi pourrait directement entrer en vigueur. Pas si vite: l’UDC a riposté au projet en lançant un référendum, qui pourrait aboutir à une votation populaire au printemps 2023.

Pendant ce temps-là, sous la coupole fédérale, Albert Rösti cherche à biffer du texte le remplacement des chauffages à combustible fossile. En juin dernier, il s’est d’ailleurs opposé à la suppression du chauffage au mazout – le combustible fossile le plus polluant. Son argument: qu’une sortie des énergies fossiles augmente la consommation d’électricité, et donc le risque de pénurie.

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