L’article de fond à lire sur le sujet: Le CO2 rend les arbres obèses et ils en meurent
C’est ce qui se passe depuis des millions d’années, sans aucune intervention de l’homme. Les arbres jouent même un rôle primordial dans notre balance climatique: il s’agit du deuxième puits de carbone le plus efficace de la planète derrière les océans. Selon son essence, un arbre peut capturer de 10 à 40 kilogrammes de CO2 atmosphérique par an.
Les arbres et le CO2, c’est un échange de bons procédés. Nos forêts ne pourraient pas se passer de dioxyde de carbone. Pour vous donner une idée, le CO2 représente en moyenne 50% de la masse d’un arbre.
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Depuis quelque temps, trop de CO2 à capturer. Après avoir analysé les forêts américaines pendant 45 ans, entre 1970 et 2015, les scientifiques ont démontré que la capacité des arbres à absorber du CO2 est toutefois limité. D’importantes quantités pourraient affaiblir ces derniers en provoquant une croissance plus rapide et plus importante. C’est la première grande étude qui démontre cette épidémie d’obésité dans le temps long.
S’ils grossissent, c’est évidemment parce qu’on émet beaucoup trop de CO2 en mangeant de la viande, en conduisant une voiture à essence, en se chauffant… .Tout ça, c’est la faute des activités humaines qui ont exploité massivement la planète et notamment les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole, dont l'extraction et la combustion produisent du CO2.
Au fur et à mesure que les gaz à effet de serre s’accumulent, la planète se réchauffe de plus en plus vite. Depuis 1880, la température à la surface a déjà gagné environ 1°C en moyenne.
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Mais alors, séquoia le problème? Les émissions CO2 réalisées par l’homme dépassent la capacité d’absorption des arbres. A cela, ajoutons le fait que la déforestation limite la capacité des forêts à servir de puits carbone. L’obésité des arbres n’est pas une bonne nouvelle!
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Dans leur étude, les chercheurs ont aussi montré que les arbres obèses connaissent une croissance plus rapide, mais ils sont ensuite plus fragiles et meurent plus vite. Comme si le CO2 les stimulait pour mieux les tuer. Sur les dix groupes forestiers étudiés, huit ont vu leur volume de bois par hectare augmenter. Des résultats similaires ont été observés dans les Alpes.
En somme, en émettant beaucoup de CO2, on gave tant les arbres qu’ils en meurent. Un peu comme si on sciait la branche sur laquelle on est tous assis.