Le CO2 rend les arbres obèses et ils en meurent
Plantez un arbre et par la magie de la photosynthèse, il captera le CO2 de l’atmosphère pour le stocker sous forme de feuille, de bois et d’écorces. Mais quand il y a trop de CO2, les arbres saturent. Et l’espoir que les puits de carbone forestiers nous aident à décarboner l'atmosphère s’envole...
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Les arbres grossissent. Plus il y a de CO2 dans l’atmosphère plus ils le «mangent» et le séquestrent dans leur bois. Pour la première fois, une étude démontre ce phénomène sur le temps long.
Une bonne nouvelle alors que le niveau de carbone dans l’atmosphère a atteint un niveau sans précédent, propre à bouleverser tous les équilibres de la planète?
Plutôt l’inverse, malheureusement.
Les arbres, ces puits de carbone. On le sait, les massifs forestiers ont l’immense avantage de capturer le carbone, dans des proportions majeures à l’échelle du globe:
Le carbone représente en moyenne 50% de la masse d’un arbre. Suivant les essences, un arbre peut absorber de 10 à 40 kilogrammes de CO2 atmosphérique par an.
C’est ce qui fait des forêts le deuxième puits de carbone de la planète derrière les océans. Aux États-Unis, par exemple, le massif forestier permet ainsi de séquestrer 10 à 11% des émissions brutes de CO2 du pays.
Des arbres de plus en plus massifs. Un phénomène étrange vient jouer les trouble-fête. Un peu partout dans le monde, les scientifiques qui étudient les forêts observent une augmentation du volume des arbres depuis plusieurs décennies.
Faut-il y voir la conséquence de la séquestration du carbone de l’atmosphère? Autrement dit, les arbres seraient «repus» et ne pourraient plus absorber de carbone.
L’hypothèse est plausible. Mais il y a encore quelques années, le doute était permis chez les scientifiques, car d’autres facteurs pourraient expliquer cette croissance accrue:
une forme de régénération accélérée après une utilisation antérieure des terres par l'agriculture.
l’augmentation des dépôts d'azote,
ou encore le changement climatique.
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