«Environ trois-quarts des cultures dépendent des pollinisateurs; trois-quarts de notre eau douce provient de forêts saines; et plus de la moitié de la population mondiale dépend de la nature pour sa subsistance.»
Pourquoi on en parle. En moins de 50 ans, notre planète aura vu le déclin de deux-tiers de ses vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons), selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). Jusqu’à un million d’espèces seraient actuellement menacées d’extinction, d’après un rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes). En Suisse, le constat est particulièrement alarmant: plus d’un tiers des espèces de végétaux et d’animaux sont menacées. La cause principale derrière cette chute de la biodiversité est l’activité humaine.
En juin dernier, l’Ipbes et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ont pressé les gouvernements, à l’occasion d’un premier rapport commun, à traiter le climat et la perte de la biodiversité conjointement. Et pour cause: ces crises seraient interconnectées.
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Le directeur de l’Institut des affaires publiques et environnementales conclut:
«Les gouvernements et les sociétés doivent reconnaître que l'humanité et la nature forment une seule communauté avec un avenir commun. (…) Lorsque tous les yeux sont rivés sur la crise climatique, nous ne devons pas oublier le rôle vital de la nature dans l'atténuation, la résilience et l'adaptation climatiques. Etant donné que les écosystèmes sains, y compris les forêts, les zones humides, les mers et les prairies, ont servi d'énormes puits de carbone et contribué à atténuer le changement climatique, il faudrait coordonner les processus des deux COP (COP15 sur la biodiversité et COP26 sur le climat) pour une solution synergique.»