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L'industrie fossile est-elle la nouvelle menace nucléaire? L'idée fait son chemin

Centrale à charbon en Chine, en 2019 | Keystone / AP / OLIVIA ZHANG

Un traité de non-prolifération des énergies fossiles pour accélérer la décarbonation de l'économie. C'est l'idée portée par plusieurs Etats, ainsi que par un nombre croissant d'ONG, de villes et de scientifiques. Peut-elle faire boule de neige?

Et si le monde se dotait d’un traité de non-prolifération des énergies fossiles, sur le modèle des armes nucléaires? Cette idée nous vient des états insulaires, menacés de disparition par le changement climatique. Présentée en septembre aux Nations unies par le Vanuatu, elle a depuis gagné le soutien de la Nouvelle-Zélande, du Timor oriental, et… du Parlement européen, qui a adopté une résolution en ce sens en amont de la COP27. De quoi créer un élan collectif?

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Créer un momentum. L’association Fossil Fuel Non-Proliferation regroupe sous sa bannière 1800 ONG, 75 villes, 100 prix Nobel, 570 parlementaires et 3000 scientifiques. Alors que le sixième rapport du GIEC, paru le 20 mars, réaffirmait la nécessité de sortir rapidement des énergies fossiles, elle entend convaincre les acteurs de la diplomatie climatique et présentait ses arguments en conférence de presse à Bruxelles, le 22 mars.

Le moment est bien choisi, et l’Union européenne pressentie pour mener le bal: plusieurs de ses Etats membres ont récemment quitté le Traité sur la charte de l’énergie (TCE) –  traité qui maintient actuellement le statu quo en protégeant les énergies fossiles, et en coûtant des milliards de frais de justice aux Etats. Au point que l’UE devrait désormais se retirer collectivement du traité. Une idée fait son chemin: remplacer un traité climaticide par un traité protecteur du climat.

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