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Un thermomètre rouge écarlate... Enchaîner les journées à plus de 30 degrés (35, 36, et presque 37 vendredi à Biasca/TI), et ce avant même l’été, n’a rien d’anodin. Evidemment, si la Suisse a vécu ce week-end à des températures du même niveau que ses propres records saisonniers, elle n’a pas eu la palme du mercure. En témoignent, par exemple, les quelque… 43 degrés qui ont plombé le Sud-Ouest de la France. Etat d’alerte généralisé à tout l’Hexagone, dont 45 millions d’habitants (soit les trois quarts de la population) étaient concernés par les niveaux rouge ou orange du plan vigilance canicule.
En Suisse, de nombreuses villes, comme Genève et Lausanne, ont elles aussi dû déclencher leur plan canicule, préoccupées par le phénomène et les conséquences dramatiques que celui-ci peut avoir sur les aînés. Partout dans le pays, piscines, lacs et cours d’eau ont été pris d’assaut, comme dans la photo ci-dessous. Une manière ponctuelle de se rafraîchir, mais qui ne saurait d’aucune façon constituer une solution à long terme.
Le défi que doivent relever les centres urbains est immense. Et l’entier du pays avec eux, qui a (enfin) bien compris l’urgence et (enfin) décidé, le 18 mai dernier, de se doter d’un système d’alarme sècheresse.
… des forêts en feu… Les vagues de chaleur et épisodes caniculaires agissent naturellement comme de redoutables accélérateurs de feux de forêts. D’habitude plutôt mieux lotie que ses voisins, même la Suisse commence de souffrir de ces catastrophes, et ceci dès le début d’année!
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Ce week-end, ce sont principalement les forêts espagnoles qui partent en fumée, pas loin de 30’000 hectares en quelques jours. Dont près de 20’000 juste dans la Sierre de la Culebra, en Castille-et-Léon, près de la frontière portugaise. Sont également touchées la Catalogne, la Navarre et la Castille-la-Manche.
… et d’autres catastrophes en perspectives. Les températures devraient peu à peu baisser dans les jours qui viennent, d’abord par l’ouest du continent. Mais tout n’est pas rose pour autant dans les prévisions météorologiques. Car des orages sont également annoncés qui, régulièrement, se montrent d’une violence inouïe après de tels épisodes de chaleur.
Une succession de calamités qui nous avait poussés à vous avouer, en juillet 2021, en être réduits à trier les catastrophes climatiques. C’était moins d’un mois après les inondations à Cressier qui, dans la localité neuchâteloise ou ailleurs, se reproduiront tôt ou tard.
Le même coupable, encore et toujours. Oui, la vague de chaleur en cours est bien liée au dérèglement climatique, avons-nous écrit ce vendredi 17 juin. Et ce même si l’entier de l’étude d’attribution n’a en toute logique pas encore pu être réalisée (l’épisode étant encore en cours). Pourtant, depuis le rapport du Giec d’août 2021, qui traçait le portrait-robot d’un monde en feu, le doute n’est plus permis. Pas plus que ne le sont l’inaction citoyenne, politique et économique.