Comment l'EPFL se prépare à subir la crise énergétique

Martin Vetterli, président de l'EPFL, lors de l'inauguration de la nouvelle centrale thermique de l'EPFL, qui fonctionne avec l'eau du lac, le 8 septembre. | Keystone / JEAN-CHRISTOPHE BOTT

La crise énergétique et l’augmentation des tarifs de l’électricité qui l’accompagne n’épargnent pas les hautes écoles et les universités. L’EPFL, par exemple, est confrontée à une hausse de sa facture d’électricité qui va bondir de 10 à 45 millions de francs, lit-on dans une interview de son président Martin Vetterli, publiée dans 24 heures. La Confédération a demandé à l’école polytechnique de dessiner plusieurs scénarios de réductions énergétiques à moins 30%, 50 et 60% dans le cas où la situation se tendrait, qui sont pour l’heure encore discutés à l’interne.

Pourquoi c’est important. Toutes sources d’énergie confondues, l’EPFL est l’un des plus gros consommateurs d’énergie du canton, avec une consommation estimée à 218 GWh pour 2022. Pour s’affranchir au maximum de sa dépendance aux énergies fossiles, l’école a déjà mis en service une chaufferie fonctionnant par aquathermie, pour chauffer — et refroidir— avec l’eau du lac, de sorte à se passer de mazout. Cette part renouvelable représente 54% de sa consommation d’énergie, contre 40% d’électricité, qui fait notamment tourner les centres de calcul et l’éclairage du campus. Ne reste que 6% de consommation de gaz, quasiment incompressibles, principalement utilisés pour des laboratoires en sciences de la vie.

L’EPFL est donc plutôt bon élève en matière de renouvelables, mais elle pourrait aller plus loin pour verdir son électricité, notamment à travers l’installation de davantage de panneaux solaires. La moitié des toits plats du campus n’ont pas encore été équipés.

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