L’EPFL est donc plutôt bon élève en matière de renouvelables, mais elle pourrait aller plus loin pour verdir son électricité, notamment à travers l’installation de davantage de panneaux solaires. La moitié des toits plats du campus n’ont pas encore été équipés.
Comment l'EPFL se prépare à subir la crise énergétique
La crise énergétique et l’augmentation des tarifs de l’électricité qui l’accompagne n’épargnent pas les hautes écoles et les universités. L’EPFL, par exemple, est confrontée à une hausse de sa facture d’électricité qui va bondir de 10 à 45 millions de francs, lit-on dans une interview de son président Martin Vetterli, publiée dans 24 heures. La Confédération a demandé à l’école polytechnique de dessiner plusieurs scénarios de réductions énergétiques à moins 30%, 50 et 60% dans le cas où la situation se tendrait, qui sont pour l’heure encore discutés à l’interne.
Pourquoi c’est important. Toutes sources d’énergie confondues, l’EPFL est l’un des plus gros consommateurs d’énergie du canton, avec une consommation estimée à 218 GWh pour 2022. Pour s’affranchir au maximum de sa dépendance aux énergies fossiles, l’école a déjà mis en service une chaufferie fonctionnant par aquathermie, pour chauffer — et refroidir— avec l’eau du lac, de sorte à se passer de mazout. Cette part renouvelable représente 54% de sa consommation d’énergie, contre 40% d’électricité, qui fait notamment tourner les centres de calcul et l’éclairage du campus. Ne reste que 6% de consommation de gaz, quasiment incompressibles, principalement utilisés pour des laboratoires en sciences de la vie.