Canicule: les glaciers valaisans, des bombes à retardement?

Vue aérienne du glacier d'Arolla et du Mont Collon dans le Val d'Hérens.| Keystone / Alessandro Della Bella

En Valais, les glaciers sont sous haute surveillance. La canicule accélère la fonte des glaces éternelles, si bien qu’on craint de les voir s’effondrer sur elles-mêmes, à l’image des catastrophes survenues début juillet au glacier de la Marmolada, en Italie. En tout, ce sont près de 80 glaciers qui sont surveillés en permanence, dont sept jugés à haut risque, dont le Weisshorn. L’inspection est à la fois technique et humaine, avec un réseau de 80 observateurs ainsi que des radars interférométriques qui permettent d’identifier les déformations des parois rocheuses et des glaciers.

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Pourquoi c’est urgent. L’été 2022 aura été une plaie pour les glaciers — ces sentinelles du réchauffement climatique. Début juillet, c’est un pan entier du glacier de la Marmolada, dans les Dolomites italiennes, qui s’est effondré, entraînant dans son sillage onze victimes. Au Kirghizistan aussi, le monde a été secoué par ces images d’un glacier s’effondrant sur des touristes — qui ont survécu. Les températures extrêmes actuelles ne font que fragiliser ces géants de glace — des véritables bombes à retardement.

Ce lundi encore, l’isotherme du zéro degré s’élève à 5000 mètres d’altitude, selon MétéoSuisse — des valeurs qui s’inscrivent dans le top 10 des records historiques du pays. D’ici la fin du siècle, les scientifiques estiment qu’il ne restera qu’une cinquantaine de glaciers en Suisse — contre 1500 actuellement.

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