Climat: la sobriété s'invite dans le bâtiment, au risque de faire grincer des dents
Lundi 4 avril, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) dévoilait son rapport consacré à l’atténuation du changement climatique. A la clé, des pistes de solutions dans tous les domaines de l’économie: énergie, agriculture, industrie, transports, bâtiment… A lui seul, le secteur du bâtiment représentait, en 2019, 21% des émissions globales de gaz à effet de serre (GES). Pourtant, 61% de ces émissions pourraient être éliminées d’ici à 2050 en utilisant des technologies existantes, concluent les experts. En Europe et en Amérique du Nord, le potentiel de réduction est même de 85%!
Pourquoi ça coince. Il n’est pas facile de faire bouger les choses dans ce secteur. Cela tient au coût des constructions, à leur durée de vie qui se chiffre en dizaines d’années… D’autant plus que la rénovation du parc bâti existant est largement tributaire des politiques en matière d’incitation fiscale. Surtout, les scientifiques du Giec qui ont travaillé sur les bâtiments ont accompli une petite révolution intellectuelle. Au-delà de l'efficacité énergétique — consommer moins pour un même usage —, ils réhabilitent la sobriété, c'est-à-dire les changements d'usage ayant pour effet de réduire la demande en énergie. Et interrogent l’augmentation de la surface habitable moyenne par personne dans les pays du Nord.
Cet article est réservé aux abonnés.
Déjà abonné(e) ? Se connecter