Après les élus suisses, faut-il former Macron à l'écologie?

Le président de la République française Emmanuel Macron le 8 mai 2022. | Keystone/EPA / Thibault Camus

Le 2 mai dernier, le Parlement suisse accueillait des experts du climat et de la biodiversité pour un dialogue autour de la crise écologique. Moins d’une semaine plus tard, c’est au tour de nos voisins français de revendiquer une telle intervention. Un collectif de dix-sept personnalités publiques — comprenant le réalisateur Cyril Dion, le psychologue Boris Cyrulnik et l’ingénieur Jean-Marc Jancovici — ont signé un appel pour que le nouveau gouvernement français suive une formation de vingt heures sur les enjeux écologiques «sous tous leurs angles», et pas seulement en termes énergétiques. Dans une tribune publiée le 8 mai, ils écrivent:

«Ce que nous attendons, c’est que vous soyez prêts à vous former, vous ainsi que l’ensemble de l’équipe gouvernementale, car la formation est le préalable de l’action.»

Pourquoi on en parle. En Suisse, il aura fallu qu’un père de famille effectue une grève de la faim pendant 39 jours sur la place fédérale, et plusieurs années de manifestations pour le climat, pour que les autorités concèdent à un dialogue avec des scientifiques du GIEC et de l’IPBES. En France, le collectif espère renouveler l’expérience de la Convention citoyenne pour le climat, constituée en 2019 par 150 citoyens tirés au sort puis formés à l’urgence climatique et à la perte de la biodiversité. Après plus de huit mois de travail, d’auditions et de débats, ils avaient rendu au gouvernement des pistes d’action ambitieuses autour de cinq piliers: les déplacements, la consommation, le logement, le travail et l’alimentation.

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