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Lors de la dernière conférence sur le climat, à Glasgow, 190 Etats avaient signé un accord pour «réduire» l’approvisionnement en charbon. (Le texte, qui prévoyait initialement une «sortie» du charbon, avait été adouci à la dernière minute par l’Inde.) En 2022, le sevrage en énergies fossiles n’était pourtant pas en vue, bien au contraire: la production mondiale de charbon pourrait atteindre un record absolu, en dépassant les 8 milliards de tonnes, selon les les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). La guerre en Ukraine, la sortie de la pandémie et la crise énergétique expliquent en partie le regain d’intérêt pour ce combustible fossile.
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La Suisse, bad COP? Si les dernières mines de charbon ont fermé leurs portes en Suisse après la Seconde Guerre mondiale, c’est à partir des années 2000 que le pays s’impose comme plaque tournante du négoce de cette matière première, révèle le rapport de Public Eye. L’ONG dénonce la responsabilité des autorités et des banques suisses. Ces dernières auraient prêté 3,15 milliards de dollars à des sociétés actives dans l’industrie du charbon depuis la fin de la COP21, en 2015, à Paris. Contactées par la RTS, plusieurs banques ont réagi à ces chiffres en rappelant leurs engagements en faveur du climat.