abo Tout recommencer avec un cheval, une torche et des cailloux

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Une fois de plus je me suis retrouvée seule devant mon assiette de spaghettis froids, rageant parce que mon fils ne descendait pas manger à 19h pile. Mais cette fois ça a pété, je lui ai foutu son assiette à la gueule. Il m’a hurlé: «Je ne peux pas arrêter une partie en plein milieu pour venir bêtement manger, y a pas que moi dans ce jeu, on est une équipe, et là on est en train de devenir le groupe le plus puissant du serveur!» 

En essuyant la bolognaise sur le carrelage, je lui ai expliqué que je n’étais pas à son service, et que tout ça, son jeu, ses parties, c’était virtuel et que ça n’avait aucun poids face à la vie réelle. Que j’étais désolée, mais que ces jeux vidéo me semblaient stériles, abrutissants, qu’il fuyait la réalité, que je m’inquiétais pour ses études. Et puis, plus tard, à froid, je lui ai redemandé patiemment pourquoi c’était si important pour lui. Je lui ai demandé de m’expliquer le jeu. Il m’a dit qu’au début d’une partie, on arrivait seul, nu, avec un caillou et une torche sur une île déserte. Qu’il fallait créer un monde dans cette île, trouver un cheval, des alliés, des armes, de la nourriture, attaquer d’autres groupes, se défendre, bref, s’adapter.

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