La justice genevoise classe l’affaire Bouvier-Rybolovlev
Après quatre ans d’instruction, le procureur Yves Bertossa a jugé qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes pour poursuivre le marchand d’art genevois Yves Bouvier pour escroquerie et abus de confiance. Celui-ci ne cache pas sa satisfaction. Le camp de Dmitry Rybolovlev crie au contraire au déni de justice et fera recours.
Pourquoi on en parle. Nouvelle victoire d’étape pour Yves Bouvier. Après le fiasco monégasque — la Cour de révision de la Principauté avait annulé en juillet 2020 une procédure pénale —, c’est au tour d’Yves Bertossa de jeter l’éponge. Le procureur genevois, qui n’a jamais caché son peu d’intérêt pour les deux parties et les a plusieurs fois sommées de s’arranger entre elles, a rendu une décision de 16 pages pour ordonner le classement de cette affaire titanesque qui aura mobilisé des dizaines de ténors du barreau genevois sans jamais aller en procès. Selon nos informations, les deux camps auraient même été tout près d’un accord au printemps dernier, une tentative qui a finalement capoté.